Pour la troisième mouture de sa Focus RS, une fois n’est pas coutume, Ford à fait les choses en grand et orienté vers le fun : 350 chevaux, 440 Nm de couple, 4 roues motrices et… un mode drift !
Oui, vous avez bien lu, la Ford Focus RS III est une compacte qui peut drifter !
Une compacte qui sent bon la sportive
Regardez là, et dites moi que c’est Ford Focus RS n’est pas une sportive. On le devines rapidement !
Le bouclier avant et sa « gueule » ouverte en grand pour y coller un échangeur de plus grande dimension. Ou encore l’imposant diffuseur arrière et l’aileron ne pourront pas vous faire dire le contraire.
De plus, Ford à testé sa Focus RS en soufflerie, et chaque élément à un but précis. Ce n’est pas de la déco pour donner un côté plus sportif. Et ceux qui en veulent encore plus pourront troquer les jantes noires en 19 pouces pour des jantes forgées (en option). Si vous optez pour le « Bleu Nitrous », on vous verra sans doute arriver de loin. Mais même avec ça, la compacte à l’ovale bleu reste plutôt sobre. Encore plus si on la compare à sa rivale, la Honda Civic Type R (FK2) qui semble avoir subi un traitement tuning un peu… too much.
Oui, Ford en à fait du chemin depuis les pelles à tartes sur les Escort et Sierra Cosworth !
Un avantage non négligeable, pour les parents, sur cette nouvelle génération de Ford Focus RS : elle n’est disponible qu’en 5 portes.
Oui je sais, avoir 3 portes et un enfant n’a rien d’impossible. Mais on ne va pas se mentir, c’est quand même plus pratique d’ouvrir une portière que de se faufiler à moitié à l’arrière pour attacher son enfant.
Un intérieur qu’on aime, ou pas
Je ne vais pas m’en cacher, je ne suis pas très fan de la planche de bord de cette RS. Elle est bien trop imposante à mon goût (surtout la console centrale). Cela ne dépaysera pas trop les fans de Ford toutefois.
L’intérieur se retrouve agrémenté de monogrammes RS, mais aussi du traditionnel trio de manomètres qui caractérise les Focus RS.
L’équipement intérieur très simpliste de base
En effet la Ford Focus ne brille pas par la présence d’une pléthore d’équipement, pourtant si recherchés dans les voitures modernes.
Elle est néanmoins équipée de base d’un écran tactile 8 pouces faisant GPS, d’une climatisation bizone. Mais aussi de neuf haut-parleurs, des phares bixénon et des rétroviseurs électriques et chauffants.
Il faudra se tourner vers les options pour le système audio Sony Premium Plus et ses 10 haut-parleurs (dont un caisson de basse), le régulateur ainsi que le limitateur de vitesse. Dommage que ces deux derniers ne soient pas de série.
Installez-vous confortablement devant
Conducteur et passager poseront leurs fesses dans des sièges de type semi-baquets Recaro mêlant cuir et tissus, réglables dans un peu tous les sens ou presque. Vous pouvez aussi demander en options des baquets Recaro.
A l’arrière, aucun souci pour y mettre un, voire deux sièges autos. Ou des adultes, mais ce n’est pas le sujet de ce blog. Par contre, le dossier est presque vertical, ce qui pourrait s’avérer gênant avec certains sièges (notamment les sièges face à la route). Gênant dans le sens ou, vous ne pourrez vraiment incliner le siège auto. De fait vous obtiendrez une position peut-être moins confortable pour l’enfant.
Et le coffre ?
Le coffre est réduit par la présence de la transmission intégrale, comme c’est le cas sur la Mazda6 MPS ou l’Audi S1. On passe de 363 litres à seulement 260 litres… Soit presque autant que la citadine de ma compagne, une Mazda 2.
Autant vous dire qu’avec un coffre si petit, si vous pensez partir pour un long week-end vous allez vous retrouver avec des bagages derrières les sièges avant. Pour un usage quotidien en revanche, ce ne sera pas gênant.
Heureusement, la banquette arrière est modulable (60/40) et offre alors un fond plat. Cela vous permettra de charger des objets plus volumineux si besoin.
De l’efficacité et du fun au volant !
Avec son 2.3l EcoBoost de 350 chevaux, 440 Nm de couple (et même 470 en overboost), une boite manuelle (si si !) et 4 roues motrices, on se dit qu’il y à largement de quoi se faire plaisir. Et c’est le cas !
La Focus RS propose 4 modes de conduites : normal, sport, track et le fameux mode drift.
Le premier mode est utile pour le quotidien. Le mode sport quant à lui va raffermir la direction, rendre l’accélérateur plus sensible au toucher. Mais aussi ouvrir un clapet sur l’échappement, qui donne alors une sonorité bien plus rauque et… des crépitements dans l’échappement, des pops et des bangs en veux-tu en voilà ! De quoi ravir les oreilles des amateurs !
N’en déplaise aux puristes attachés aux 5 cylindres, ce 4 cylindres possède une belle sonorité.
Les deux modes suivants, track et drift, ne sont pas tellement adaptés pour une conduite sur route ouverte. Le mode track, comme son nom l’indique, est adapté aux pistards. L’ESC devient plus permissif, mais toujours présent (totalement désactivable via un autre bouton), et les suspensions deviennent plus fermes. Tout est prêt pour que vous puissiez passer tout en puissance le moindre virage (on peut aussi remercier la transmission intégrale).
Et enfin, le mode drift. La suspension va s’assouplir et la transmission envoie la majorité du couple aux roues arrières. La Focus RS se mets à glisser de l’arrière train avec aisance, il ne vous reste plus qu’a jouer de l’accélérateur. De quoi vous prendre pour un Ken Block (plus qu’un Keiichi Tsuchiya) sans avoir jamais drifté de votre vie. En bref c’est un mode fun/défouloir dont l’utilité restera assez marginale. Rien ne vous empêche d’enchaîner les donuts sur un parking, mais ça risque de déplaire aux forces de l’ordre, surtout si c’est le parking proche de l’école !
Ford à aussi équipé sa compacte d’un launch control pour partir sur les chapeaux de roues. Les pistards et les fanas de départs-arrêtés apprécieront. Contrairement à l’embrayage sans doute.
Concernant la consommation, on peut dire qu’elle à soif (presque 1600 kg et 4 roues motrices, ça creuse). La plupart des essayeurs (blogueurs comme journalistes) se sont retrouvés le plus souvent aux alentours des 12 à 14 litres au cent.
Le bilan sur cette Focus RS
Une compacte fort appréciable, qui sent bon la sportivité et la distribution de sourires au volant. Elle sera très certainement apprécié par les parents pressés qui aiment rouler sur des petites routes sinueuses. Les pistards l’apprécieront aussi, bien qu’ils lui reprocheront sans doute son poids.
En deux mots : Plaisir automobile.
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