Fin Juin, je passais un weekend dans les Pyrénées, avec un Kia Sorento 7 places de 265ch. Quoi de mieux pour tester un SUV pour papa pressé qu’un enchaînement d’autoroute et de routes sinueuses à flanc de montagne ?
Pour vous expliquer un peu : en Mars 2020 je fêtais mes 31 ans, et ma femme m’avait pris des billets pour monter au Pic du Midi (qui culmine à 2877m). Sauf que… la pandémie est passée par là et les billets sont restés dans un tiroir en attendant de pouvoir monter là-haut. Jusqu’à ce weekend de fin juin, ou l’on a laissé Jules à mes beaux-parents et taillé la route à bord du Sorento 2021, prêté par le groupe Tressol Chabrier. En effet, cet essai du Kia Sorento à été possible grâce à la concession Kia Muret (appartenant au groupe Tressol Chabrier donc) et son chef des ventes Kevin Migliorini. Je les remercie pour leur confiance.
Et pour revenir à l’essai : Départ le samedi matin pour monter au Pic du Midi !
Si vous n’êtes pas du sud-ouest (vous savez, là où les gens disent chocolatine au lieu de pain au chocolat), sachez qu’on ne monte pas jusqu’au Pic en voiture. La montée se fait en télécabine au départ de La Mongie, ou à pied pour les plus sportifs (avec un départ du col du Tourmalet pour les sportifs un peu moins sportifs).
Le Kia Sorento dans les Pyrénées
Avec ses 7 places, son coffre de 898l, une longueur de 4,81m de long et 1,90m de large, le Sorento est avant tout un SUV qui se veut familial. Il serait difficile de dire le contraire. Question design, le Sorento est plutôt bien équilibré. La face avant voit le tiger nose (c’est le nom de la calandre chez Kia) s’étirer d’un phare à l’autre. Ces derniers, en projecteurs led, sont d’ailleurs soulignés par les feux de jour. Le tout appuyant sur l’aspect massif et imposant de ce SUV. Dans la partie basse du bouclier, notez les aérations latérales qui participent au refroidissement du freinage avant. Le capot est bombé et est délimité par une ligne qui vient s’étirer sur les flancs du coréen. Flancs au style plutôt fluides, ce qui est assez rafraîchissant face aux lignes torturées que l’on peut voir ailleurs. La partie vitrée est cerclée de chrome, avec un petit aileron chromé sur la custode arrière. L’arrière est coiffé d’un spoiler de toit et un léger bec de canard pour le coffre. En somme, le Sorento à un look plutôt dynamique.
Ce beau bébé pèse tout de même 2 tonnes, mais est correctement motorisé. À savoir, 265ch, et 350Nm, provenant d’une motorisation hybride rechargeable et couplé avec une boîte automatique à 6 rapports, 3 modes de conduite (eco, sport et smart), ainsi qu’une transmission intégrale. La partie thermique est assurée par un 1.6 T-GDI de 180ch et un moteur électrique de 90ch. Quant à la batterie de 13,8 kWh, elle permet de rouler jusqu’à 57km en tout électrique.
Et oui, le constructeur coréen à décidé de ne proposer en France qu’une seule motorisation, qui s’avère suffisante pour emmener le SUV. Et ce, autant sur l’autoroute que sur les routes menant au col du Tourmalet ou du col d’Aspin.
Toulouse – La Mongie Tourmalet en Sorento
J’ai récupéré le Kia Sorento, ici en finition Premium, le vendredi soir dans la concession de Kia Muret. Après une bonne nuit de sommeil, direction La Mongie. Pour sortir de la résidence et rouler jusqu’à l’autoroute, soit une quinzaine de kilomètres, le trajet s’est fait en électrique et dans le silence. Un poil déroutant quand on est au volant d’un SUV 7 places assez imposant.
Ensuite, ce fut l’autoroute jusqu’à Tournay (sortie 14), puis par la départementale traversant Bagnères-de-Bigorre, Campan, Sainte-Marie de Campan. Et enfin, La Mongie avec ses vaches et ses alpagas en liberté, au pied du Pic du Midi. Un trajet de 172 km pendant lequel j’ai pu essayer les différents modes de conduite, mais aussi les diverses assistances de conduite.
Conduite autonome de niveau 3 pour le Kia Sorento
En effet, le SUV coréen dispose de nombreuses assistances permettant une conduite autonome de niveau 3 : régulateur adaptatif intelligent (SCC) avec lecture des panneaux de vitesse, aide à la conduite dans les bouchons (LFA), maintien dans la voie, aide à la conduite sur autoroute (HDA), assistance pour changer de voie sur autoroute, etc. Il faut dire que le coréen est sacrément bien équipé.
Concrètement, sur autoroute comme en ville, vous pouvez régler le Sorento pour suivre la route, les panneaux de vitesse ou même le véhicule qui vous précède. C’est idéal pour faire un trajet sans effort sur l’autoroute, ou rouler en ville détendu malgré une circulation dense. Attention toutefois, on est ici sur un niveau de conduite autonome de niveau 3, pas question pour le moment de lâcher complètement le volant. Vous pouvez toujours le tenter mais, au bout de 15s vous serez rappelés à l’ordre.
Les modes de conduite
Comme je le mentionnais plus haut, ce premier long trajet à été l’occasion de tester les 3 modes de conduite : eco, sport et smart.
En eco, le Sorento alterne les phases en électrique et en thermique selon les besoins. Le moteur, le 1.6 T-GDI donc, étant plutôt silencieux, il m’aura fallu plusieurs fois pour me rendre compte que… je roulais uniquement en électrique.
Le mode sport offre des changements de rapports et une réponse à l’accélérateur bien plus réactifs que le mode eco. La boite pourrait d’ailleurs être bien plus réactive, néanmoins elle n’est pas pénalisante pour doubler ou s’insérer rapidement sur autoroute. Ou alors il suffit de jouer des palettes au volant pour passer en mode manuel et grapiller quelques dixièmes de secondes. Ou juste pour s’amuser après un péage.
Légère frustration cependant, quand la boite décide d’elle-même de passer le rapport supérieur en mode manuel. Mais je chipote, le Kia est un SUV de 7 places, pas ma Honda atmosphérique et son rupteur à 6800 tours/min.
Autre information à connaître sur le mode sport : il permet de recharger la batterie. La meilleure excuse du monde pour avoir le pied lourd !
Le mode Smart quant à lui, permet au véhicule de choisir le meilleur mode selon votre style de conduite. Vous roulez calmement ? Le mode Smart se cale sur le mode eco. Vous décidez d’appuyer soudainement pour doubler, ou même grimper à la Mongie de manière dynamique ? Le mode Smart vous bascule en mode Sport automatiquement. C’est bien vu de la part de Kia, et c’est sûrement grâce à ce mode que je n’ai fait « que » 9,3l/100km sur ces 172 km (Tournefeuille-La Mongie) malgré mes divers essais sur l’autoroute ou après Campan.
Bienvenue au Pic du Midi
Une fois à la Mongie, direction le guichet pour échanger mon cadeau d’anniversaire contre des billets pour la télécabine. Ensuite, direction le Pic du Midi et ses 2877m, via la télécabine, pour profiter d’un panorama gigantesque sur les Pyrénées.
Je vous passe les détails (et si ça vous intéresse, vous pouvez toujours demander dans les commentaires), mais on est redescendus au bout de 2 bonnes heures là-haut. C’est qu’il commençait à faire faim ! Direction Le Schuss pour se régaler : une tartiflette au fromage local pour moi, une salade au chèvre pour ma femme. Je vous laisse apprécier.
Le dessert, une verrine de la taille d’un bol, fut tout aussi copieux. Pas de quoi m’empêcher de monter au col du Tourmalet, en Sorento évidemment. J’ai d’ailleurs voulu monter en mode Sport pour tester la charge de la batterie, mais je me suis vite retrouvé bloqué derrière un utilitaire, vite bloqué lui aussi par des cyclistes. Et oui, le col du Tourmalet est mythique chez les cyclistes, qui sont donc nombreux à s’y attaquer.
À bord du Kia Sorento : atmosphère premium
Je vous ai décrit le trajet de chez moi jusqu’au Tourmalet, mais absolument pas un mot sur l’intérieur de ce SUV coréen et le confort à bord.
Devant, comme derrière, y compris sur la 3e rangée, l’atmosphère à bord du Sorento est premium. Le confort est le maître-mot, y compris sur les deux rangées de sièges arrières. Les sièges, en cuir pour toutes les rangées, sont taillés pour les longs trajets. À l’avant, ils offrent divers réglages et ont 2 positions mémorisables en plus d’être chauffants et ventilés. À l’arrière, les passagers de la première rangée bénéficient eux aussi des sièges chauffants. Notez au passage qu’un adulte s’y assoit confortablement. La dernière rangée n’est pas des plus adaptées pour un adulte (la banquette étant basse par rapport au sol) mais il est possible de s’y installer pour de courts trajets.
Concernant les équipements, comme je l’ai déjà dit plus haut, ils sont nombreux dans le Sorento 2021. D’autant plus dans cette finition Premium, qui offre un affichage tête haute, deux écrans (12.3 pouces pour l’instrumentation et 10 pouces pour l’infotainement, et ce dès la finition Active), les rétros numériques sur le compteur (voir la photo plus bas), le régulateur adaptatif, la détection des angles morts, la caméra 360°… Vous en voulez encore ? Il y a aussi la clim bi-zone (et des aérations pour chaque rangée, y compris la dernière), des prises USB partout ou presque, la sono Bose et ses 12 HP, le hayon de coffre électrique. Mais aussi le volant chauffant, le toit vitré et ouvrant, la détection des clés, le système de navigation UVO, et j’en passe.
Bref, Kia n’a pas lésiné sur les options avec son SUV, offrant une expérience premium et confortable à ses clients.
Redescente vers Payolle
Une fois les photos du Sorento faites au Col du Tourmalet, il était temps d’aller à notre hôtel, l’Arcoch. Situé sur les rives du lac de Payolle, l’Arcoch est à 35min de route du Tourmalet. La descente se fait en électrique, ce qui permet de recharger la batterie au passage. Je regrette l’absence de palettes pour forcer plus ou moins la régénération, d’autant plus qu’il n’y a quasiment pas de frein moteur. Ce qui s’avère assez perturbant si, comme moi, vous avez l’habitude de descendre en utilisant essentiellement le frein moteur. Tout aussi perturbant au début, mais assez grisant finalement : n’entendre que le bruit des pneus (et du vent) dans les virages.
Cette descente de la Mongie jusqu’à Sainte-Marie de Campan puis la remontée jusqu’à Payolle, de 26km, nous aura fait consommer du 3.7l/100km. Autant dire presque rien.
Après avoir posé les affaires à l’hôtel, plutôt sympathique d’ailleurs, et dévoré une crêpe au caramel au beurre salé maison, direction le col d’Aspin.
Le col d’Aspin en Kia Sorento
Pensant aux épingles et à la succession de virages qui montent au col d’Aspin depuis Payolle, j’ai enclenché le mode sport et utilisé les palettes. Du moins, sur les premières épingles, ensuite on s’est retrouvés bloqué par un camping-car. L’expérience fut tout de même plaisante, démontrant la capacité du Sorento à rouler un peu fort sur des routes sinueuses. Bien sûr, la physique se rappelle vite à l’esprit du conducteur dans les virages avec un roulis présent. Des suspensions pilotées auraient été les bienvenues ici. Toutefois, je lui pardonne volontiers, bien que le Sorento soit un SUV pour papas pressés, il n’en reste pas moins un SUV 7 places. Sa fonction première n’est pas d’arsouiller dans les cols des Pyrénées, mais promener toute la famille confortablement.
Pour en revenir à nos moutons, ou plutôt nos vaches du col d’Aspin , arrivé là-haut : hop, photos en compagnie du Pic du Midi et des vaches.
Une fois la séance photo terminée, direction la route de la hourquette d’Ancizan pour faire des photos dans les bois. Puis retour à l’hôtel pour se reposer et déguster une assiette de charcuterie et fromage locaux. J’aurais aimé tester la charge électrique, mais l’hôtel ne disposait pas de borne de recharge.
Retour à Toulouse avec le Kia Sorento
Le lendemain matin, après un bon café et un petit tour dans la brume autour du lac de Payolle, l’heure est venue de repartir.
Pour le trajet du retour, j’ai choisi de remonter au col d’Aspin, pour y faire des photos du Kia Sorento avec la mer de nuages en contrebas, avant de basculer sur la vallée d’Aure et le village d’Arreau pour reprendre l’autoroute. Cette fois-ci, j’ai laissé le mode Smart choisir la meilleure option pour la montée. Je l’ai vu alterner entre modes eco et sport selon les virages et la pression sur l’accélérateur. Comme pour la descente de la Mongie, celle vers Arreau s’est faite en rechargeant la batterie et sans se presser. Et sur l’autoroute, j’ai enclenché le mode eco ainsi que le SCC pour rouler tranquillement. Bon ok, j’ai effectué une entrée sur autoroute et un passage de péage de manière un peu dynamique, mais pour le reste du trajet j’ai profité du confort offert par ce Kia.
Pour conclure, je retiens le confort indéniable de ce Sorento 2021 et sa capacité à faire preuve de dynamisme malgré son poids. Tout en étant un véritable « chameau » question consommation : 7,8l/100km sur le week-end. En prenant en considération les essais menés et le parcours, c’est très raisonnable.
Pour le côté sportif, on est loin de la bombinette qui tartine dans les cols, c’est vrai. Néanmoins, si vous avez une famille nombreuse et que vous voulez en avoir sous le pied droit, c’est une option à prendre en considération. Surtout que le coréen est compétitif face à la concurrence avec un ticket d’entrée à 48 990€ en finition Motion (comptez 60 990€ pour cette version Premium). Même son cousin, le Santa Fe, affiche un tarif plus élevé.
En somme, si vous cherchez un SUV 7 places pour papa pressé, vous pouvez totalement opter pour ce Sorento 2021.
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