Toyota Yaris GR : citadine énervée pour papas pressés

Si Toyota est plutôt connu du grand public pour ses hybrides, les passionnés peuvent compter sur Gazoo Racing, la division sportive du constructeur nippon. Et après une Yaris GRMN en 2018, Toyota frappe fort à nouveau avec une Yaris GR bien plus puissante.

Ces dernières années, Toyota ne cesse de me surprendre. Entre ses hybrides reconnues pour leur efficacité, son design de plus en plus alléchant et l’arrivée de Gazoo Racing, Toyota prouve qu’on peut concilier plaisir auto et véhicules plus sobres. Sobre sans être forcément moche et ennuyeux. Mais c’est un tout autre sujet, revenons à la Yaris GR et ses 261 chevaux envoyés aux 4 roues !

Une Yaris GR inspirée par le rallye

Toyota Yaris GR

Si vous vous demandiez ce qui a poussé Toyota à pondre une caisse avec 4 roues motrices et 261 chevaux, la réponse est simple : l’homologation en WRC.
Si vous dormiez pendant les 30 dernières années, Toyota a une belle histoire dans le monde du rallye, avec modèles plus ou moins mythiques : Celica GT-Four, Corolla WRC et depuis 2017 une Yaris WRC.
La division sportive, Gazoo Racing, a décidé de capitaliser sur leur expérience en rallye pour sortir une énervée Yaris GRMN, et désormais cette nouvelle Yaris GR encore plus énervée.

3 cylindres sous le capot de la Yaris GR

Moteur 3 cylindres de la Toyota Yaris GR

Oui, la nippone est plus énervée que la précédente version. Le 3 cylindres sous le capot de la Yaris GR, un 1.6 turbo, propose 261 chevaux pour 360 Nm de couple. Pour jouer avec, une boite 6 manuelle. Oui, vous avez bien lu, une BVM à l’heure où tous les constructeurs se tournent vers les boites automatiques pour leurs sportives. Bien joué Toyota !

Comme cette citadine 4RM ne pèse que 1280 kg, cela donne un rapport poids/puissance de 4,9 kg/ch. Soit un RPP équivalent à des caisses comme une M3 E36, une S2000 ou encore une S3 Sportback récente (modèle 2018). 

Pour les amoureux de la ligne droite, elle tape le 0 à 100 en 5,5 secondes, mais est bridée électroniquement à 230 km/h.

Pour stopper la citadine japonaise, vous pourrez compter sur les 4 disques rainurés de 356 mm et des étriers 4 pistons.

Light is right

Vous connaissez sûrement l’expression “light is right”, et c’est sûrement ce que visaient les équipes Gazoo Racing chez Toyota. Pour restreindre le poids au maximum, la carrosserie est composée en partie de PRFC (ou polymère renforcé de fibre de carbone pour les intimes). Et les éléments qui ne sont pas en PRFC sont en aluminium, dont le capot, les portes et le hayon.

Du côté de la transmission intégrale, appelée GR-Four en hommage à la Celica GT-Four, les équipes de Toyota ont essayé de gagner du poids aussi. La répartition du couple avec le système GR-Four permet à la Yaris GR de proposer différents modes 4WD

  • De base, la répartition se fait à 60/40
  • En mode sport, on passe à 30/70
  • Et en mode track, la répartition est à 50/50

Bien évidemment, quel que soit le mode choisi, la voiture ajuste en temps réel la répartition du couple en fonction de la conduite, de l’état de la route. En d’autres termes, tout est fait pour pouvoir se faire largement plaisir en toutes conditions.

Et en parlant de répartition, Toyota à aussi pensé à la répartition des masses sur sa Yaris GR. Le moteur adopte une position plus reculée et la batterie à migré dans le coffre.

Pour gagner du poids par rapport à la Yaris classique et son essieu de torsion, la version GR reçoit une double triangulation à l’arrière. L’avant est plus classique avec son système McPherson. Notez d’ailleurs qu’au passage, pour permettre ce changement de suspension et élargir les voies, la plateforme de cette Yaris GR est hybride. En effet, la Yaris GR mixe la plateforme de la Yaris 4 à l’avant (GA-B) avec celle de la Corolla (GA-C) à l’arrière.

Les jantes sont en alliages 18 pouces, mais Toyota n’en précise pas le poids, dommage.

Une Carrosserie 3 portes

Si j’ai abordé la partie “matériaux” de la carrosserie, je n’ai pas encore parlé de design. La Toyota adopte une carrosserie 3 portes, là ou la version de série ne sera disponible qu’en 5 portes. Un point de moins pour un papa pressé, mais aisément compréhensible au vu de la guerre au poids qui a été faite. Le toit aussi se veut plus plongeant. Pour le reste, cela saute aux yeux : les ailes sont larges et galbées, le bouclier avant est prêt à se gaver d’air frais et un diffuseur ornementé de deux sorties d’échappements. Et oui, il s’agit de véritables sorties, pas des décos factices ! Le hayon se voit orné d’un logo GR, ainsi que d’un logo GR-Four.

Un intérieur spartiate

L’intérieur est plutôt spartiate et ne se démarque que peu d’une Yaris conventionnelle. Le compteur, le volant GR, les sièges baquets et les surpiqûres rouges différencient cette Yaris GR. Gain de poids ? Volonté de ne pas faire monter le prix ?

En option, un pack circuit

Toyota propose en option un pack circuit comprenant un Torsen à glissement limité sur les deux essieux. Mais aussi des suspensions sports et des jantes forgée en 18 pouces, chaussées de Michelin PS4.

En conclusion, le programme annoncé par cette Yaris GR est tout bon. Je sais que certains couinent parce que c’est un 3 cylindres sous le capot. Pour les voitures neuves, il va falloir faire le deuil des gros moteurs thermiques et se consoler avec les voitures d’occasions. C’est ainsi, et je trouve appréciable de voir que des constructeurs généralistes comme Toyota osent sortir des petites bombinettes. On a quand même une citadine de 261 chevaux et 4 roues motrices en 2020, chez un généraliste ! C’est plutôt couillu de sortir un tel machin à notre époque, même si c’est un 3 pattes. Je ne serais d’ailleurs pas étonné que ce choix de motorisation permette à la Yaris GR de ne pas exploser les émissions de CO². Et donc, de ne pas se prendre le malus maximal chez nous en cycle WLTP.

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